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Cantal Patrimoine a bientôt 5 ans. Pour fêter cet événement, marqué par la parution de 15 numéros de la revue, d'autant de lettres de liaison, et alors que le chiffre de 400 adhérents vient d'être atteint en novembre de cette année 2008, nous proposons de présenter ci-dessous quelques-uns des comptes-rendus qui ont été faits de notre activité. Voici donc dans l’ordre :

- Le compte-rendu de Pierre Bonnaud, universitaire distingué, spécialiste de géohistoire auvergnate et défenseur de la langue auvergnate ;

- Le compte-rendu d’Edouard Bouyé, directeur des archives départementales du Cantal, paru dans la Revue de Haute-Auvergne

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Compte-rendu paru dans Bizà Neirà, revue auvergnate bilingue, publication du Cercle Terre d’Auvergne, novembre 2008, n° 138, p.41-42.

par Pierre Bonnaud

Patrimoine en Haute-Auvergne. Bulletin de l’association Cantal-Patrimoine, n°14, juillet 2008 (58, rue de Belloy, 15 100 Saint-Flour).

Quatorze numéros, c’est un nombre suffisant de parutions pour que, dépassant l’horizon de la seule livraison en cours, on puisse tenter une évaluation de ce qu’a apporté cette publication aux sciences de la connaissance régionale (« Arts, lettres, histoire, ethnographie » dit le sous-titre, le versant patrimonial étant privilégié).
Le succès a été immédiat, comme le montre la formation rapide d’un lectorat important: ceci manifeste que cette revue (le nom « bulletin » adopté sans doute à cause de la présentation sobre, qui rappelle B.N., en mieux, grâce à une illustration de valeur - plus facile d’ailleurs à intégrer compte tenu des sujets traités - est trop modeste) répondait à un besoin. Ledit lectorat s’est accru sans cesse depuis, ce qui veut dire que le projet a rencontré le succès. A quoi cela tient-il ?
D’abord, cette revue a su définir un « créneau » et s ‘y tenir. Elle n’est pas faite de bric et de broc. Elle contient des articles charpentés et documentés et des comptes-rendus qui ne sont pas écrits pour ne rien dire. Elle est illustrée comme l’illustration doit être, c’est-à-dire en mettant en valeur les textes sans suppléer à des faiblesses, sans « illustrer pour illustrer », relevée en outre par des dessins remarquables qui ajoutent beaucoup aux photographies et, plus évocateurs qu’elles, lui donnent un véritable pouvoir d’attraction. Ces résultats sont atteints grâce à une direction homogène qui sait ce qu’elle veut et où elle va, mais qui, en outre, a réussi à mettre en mouvement un nombre important de collaborateurs valables, sans tomber dans le fourre-tout et le racolage en vue d’assurer une pagination.
PHA est substantiel, la palette de sujets traités est variée mais sans dispersion. La revue est érudite sans pédanterie ni obscurité. Elle peut ainsi toucher un public, instruit et curieux certes, mais moins limité que des revues savantes qui avaient déjà leur lectorat bien fixé.
Enfin, on n’ose pas utiliser les termes de « militante » ou « engagée » tant ils sont devenus des repoussoirs irrémédiables. Mais il y a en elle quelque chose qui aurait pu être le bon côté de l’engagement : elle cherche vraiment à mettre en valeur le patrimoine de la Haute-Auvergne, elle le traite comme un véritable bien culturel et non pas comme un réceptacle de curiosités dilettantes et anecdotiques. C’est peut-être en cela qu’elle touche le plus profondément les arvernisants qui, sur un terrain certes bien plus difficile, et miné de surcroît, ont défini progressivement une démarche analogue.
Le n° 14 manifeste cela dès le titre de certains de ses articles : « Le Saint-Esprit, un beau bijou auvergnat (J.C.Roc) très fortement documenté historiquement, iconographiquement et typologiquement; « Sous le Chaume », « souvenirs » (J. Duverny) dont le contenu mémorial rappelle certains articles de notre rubrique Breza. Comme dans tous les numéros, les principaux monuments de nos villages, les églises, sont bien traités : «Un chapiteau «limousin » à Anglards de Salers » (D. Marmonier) qui apporte un élément de plus à la question des rapports arverno-limousins dans le bassin de la Dordogne, qui nous a intéressé déjà plusieurs fois dans nos publications ; « L’ancienne église de Saint-Chamant » (P. Moulier) avec un historique extrêmement précis (extraits cadastraux, plans anciens) et l’examen détaillé des tenants et aboutissants des rapports entre l’ancienne église et l’actuelle. Malgré son titre « Les filons de pegmatite de la région de Neuvéglise, Cantal » (Chr. Baillargeat -Delbos) n’est pas un article uniquement géologique, car il s’appuie sur les cahiers d’un grand minéralogiste du CEA, d’origine cantalienne, Jacques Geffroy (1918-1993) et il en donne des extraits; c’est-à-dire qu’il a aussi un côté d’évocation patrimoniale, certes savante. Parmi les comptes-rendus, il faut surtout signaler « Les Arvernes, peuple celtique d’Auvergne», n° de l’Archéologue, 95, avril-mai 2008. Les progrès de l’archéologie sont immenses depuis quelques décennies, ceux de l’archéologie de l’Auvergne sont foudroyants et bouleversants. Le compte rendu résume très clairement en quoi notre région est devenue essentielle dans l’archéologie celtique et n’hésite pas à poser (c’est là le bon côté de l’engagement auquel il est fait allusion ci-dessus) la question des lacunes graves de notre région dans la mise à disposition et la valorisation de ce patrimoine fondamental.
En définitive, à lire Patrimoine en Haute¬ Auvergne on éprouve la satisfaction rarissime de la conjonction entre la juste réponse à un besoin intellectuel et le plaisir de voir réhabiliter de la meilleure façon, par les faits qui parlent d’eux-mêmes, ce qui fait la spécificité de l’Auvergne, plus que jamais indispensable à note époque de banalisation et de déboussolement mondialiste.

Pierre Bonnaud, août 2008

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compte-rendu paru dans la Revue de Haute-Auvergne, janvier-mars 2008, p. 121-123, par Edouard Bouyé.

Patrimoine en Haute-Auvergne. Arts, lettres, histoire, ethnographie. Bulletin de l’association Cantal-Patrimoine. Douze numéros parus depuis 2004, abonnement annuel 25 €.

L’association Cantal-Patrimoine, créée en 2004 par Pierre et Pascale Moulier, publie depuis lors, trois fois par an, Patrimoine en Haute-Auvergne, qui fait une large part au patrimoine religieux. On pourra retrouver les sommaires des numéros parus, ainsi que quelques articles en ligne, sur http://cantalpatrimoine.free.fr.
Les thèmes de recherche personnels de Pierre et de Pascale Moulier, ainsi que le projet, mené en commun avec l’ADHRA, sur les monuments funéraires des cimetières cantaliens forment naturellement trois « veines » de recherche et de publication. Sur les églises romanes, gothiques, néo-romanes et néo-gothiques, on notera en particulier, à propos de la construction et de la sculpture : « Les ateliers de sculpture dans le Nord-Ouest Cantal (XIe-XIIe siècles) », par Pierre Moulier (n° 1) ; « Églises néo-romanes du Cantal », par Pierre Moulier (n° 5) ; « L’olifant à l’époque romane », par Jean-Claude Roc, ill. d’Ingrid Teyssier (n° spécial, 2006) ; « Églises gothiques en Planèze sanfloraine », par Soline Olagnol (n° 7 et 8) ; « Note sur un chapiteau roman unique en France dans l’église de Dienne », par Jean-Claude Roc (n° 12) ; « La chapelle disparue de Chaule en Châtaigneraie », par Francis Quiers (n° 12) ; « Le plan retrouvé de l’ancienne église de Ségur-les-Villas », par Christian Baillargeat-Delbos (n° 12). Sur la peinture, les vitraux et l’iconographie religieux du Moyen Âge au XXe siècle, on trouvera plusieurs articles : « Le thème de la Remise du Rosaire dans la peinture cantalienne », par Claudine Pépin (n° 1) ; « Saint Crépin et saint Crépinien recevant les palmes du martyre, un tableau exceptionnel à Chaudes-Aigues », par Claudine Pépin (n° 3) ; « Peintures murales inédites dans le Cantal (XIVe-XXe siècles) », par Clément Cussac (n° 3) ; « Laurent Bassot, un peintre à Aurillac au XVIIe siècle », par Pascale Moulier (n° 8) ; « Pierre-Dié Mallet, un artiste lorrain de passage à Saint-Flour pendant la seconde guerre mondiale », par Pascale Moulier (n° 11 et 12) ; « Souvenirs d’un Sanflorain sur Pierre-Dié Mallet », par Jacques Albisson (n° 11) ; « La Crucifixion de Lanau, étapes de la restauration », par Marie-Anne Dorléans (n° 10) ; « Saint Roch dans le Cantal », par Pierre Moulier (n° 9) ; « Les vitraux de François Décorchemont à Albepierre et Fressanges », par Jean-Louis Philippart (n° 7) ; « Les vitraux de Mauméjean à la Chapelle-Laurent », par Charles Perrin (n° 12) Sur les cimetières et l’art funéraire : « Le cimetière de Ségur-les-Villas », par Christian Baillargeat-Delbos (n° 7) ; « Deux tombes peu ordinaires dans le cimetière d’Alleuze », par Jean-Claude Roc (n° 8) ; « Chapelles funéraires néo-romanes (cimetières de Saignes et de Condat) », par Pierre Moulier (n° 10)
Sur différents aspects de l’ethnographie religieuse : « Traditions et croyances populaires en Haute-Auvergne. Essai d’ethnographie du Cantal », par Pierre Moulier (n° 2) ; « Le chemin clunisien de Bredons à Manhaval par les crêtes du Cantal », par Michel Couillaud (n° 5) ; « L’enclos sacré de Salsignac », par Paul Armand (n° 7) ; « La Délivrance de Salers, une pièce politico-religieuse de 1891 », par Abbé Boissière (présentation par Pierre Moulier, n° 10) ; « Cléricalisme, républicanisme et problèmes religieux dans le Cantal », par Pierre Chassang (n° 2). Dans les articles déjà cités, on trouve des notes sur des documents ou objets inédits, ce qui est aussi le cas de « Une plaque de fondation du XVIIe siècle dans l’église de Montgreleix », par Pierre Moulier (n° 1).
Enfin, il faut faire une place à part à deux articles d’histoire médiévale, qui font le point sur deux aspects de l’histoire ancienne de Saint-Flour : « Eustorge, fondateur de Saint-Flour », par Marc Duval (n° 1) ; « Jean XXII et Saint-Flour, premières bulles, premier évêque (1317-1319) », par Marc Duval (n° 6).
A cette liste déjà impressionnante, il convient naturellement d’ajouter l’ouvrage que Pierre Moulier a consacré à la basilique Notre-Dame des Miracles de Mauriac (dont il a été rendu compte dans ces colonnes), ainsi qu’un article consacré à une église du canton de Neuvic, cosigné avec David Marmonier, « Liginiac, une église auvergnate en Haute- Corrèze », paru dans le Bulletin de la société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, t. 128, 2006, p. 5-27. Le prochain n° de notre Revue donnera une recension approfondie de l’ouvrage consacré par Pascale Moulier à La peinture religieuse en Haute-Auvergne (XVIIe-XIXe siècles).

 

les trois pleines pages du Réveil Cantalien consacrées à notre numéro spécial

 

 

Le Réveil Cantalien du 21 nov. 2008