Archives

 

Actualité de l'association

La chapelle Notre-Dame du Mas à Auzers :
un chef-d'oeuvre à découvrir.

_____________________________________
par Pierre Moulier

______________________________________
Au cœur des paysages tourmentés de la commune d’Auzers, non loin du chef-lieu, le petit village du Mas accueille un authentique quoique modeste chef-d’œuvre : une chapelle aussi élégante par son architecture que riche et variée par sa sculpture. Son histoire nous est assez bien connue grâce à l’ouvrage de Jean-Baptiste Chabau, paru en 1888, qui nous présente l’édifice antérieur et le pèlerinage auquel il donnait lieu, ainsi que par la brochure de l’abbé Laurichesse, parue à Saint-Flour en 1891, qui décrit « le nouveau sanctuaire de Notre-Dame du Mas » reconstruit en 1890 et tout récemment restauré (les références sont données en fin d’article).

Dans cette notice nous allons présenter l’histoire de la chapelle puis son architecture, son décor sculpté et son mobilier. Nous voudrions surtout montrer tout l’intérêt archéologique mais aussi esthétique de cet édifice de la fin du XIXe siècle, fleuron d’une architecture encore trop souvent méprisée. La chapelle du Mas ne demande qu’à être connue, et nous ne doutons pas que tous ceux qui la visiteront reconnaîtront, avec nous, sa valeur et sa beauté.

______________________________________

Présentation historique

______________________________________
Nous ne connaissons l’ancienne chapelle que par la description qu’en donne l’abbé Chabau en 1888. Elle portait, dit-il, les caractère de la fin du XVe siècle : « Une porte en ogive, aux lignes très pures, y donne entrée du côté du couchant, en face de l’autel qui est adossé à un mur plat ». Une autre porte ouvrait au midi, à côté de l’unique fenêtre de la chapelle. L’abbé Laurichesse propose quant à lui cette description poétique : « Elle n’était pas belle et elle avait dû faire vœu de pauvreté en venant au monde ; du moins les hommes n’avaient dépensé pour elle ni beaucoup d’or, ni beaucoup de génie. Quatre murs droits, dont les deux latéraux un peu plus longs que les autres, un misérable plafond au lieu de voûte, point d’air, point de lumière, un ameublement des plus primitifs jusqu’à ces derniers temps, une balustrade en bois grossièrement travaillée, un plancher en guise de dalles, deux tableaux sans valeur aucune, même affreux, et qu’on ne devrait pas réintégrer, une chaire impossible, un confessionnal plus laid que le péché, et c’était tout » (p. 18). Seul l’ancien portail gothique trouve grâce aux yeux de l’implacable chanoine.
L’abbé Chabau rapporte aussi qu’à proximité de la chapelle un pré nommé « le cimetière » servit autrefois aux inhumations des pestiférés. Cette « maladie contagieuse », précise Chabau, était « désignée par le peuple sous le nom de Croquet ». Ce serait à cette époque (inconnue), et à l’occasion d’un vœu, que le pèlerinage serait né. Epargnée à la Révolution, seule la cloche de la chapelle fut descendue, et remplacée seulement en 1847. C’est dans ce modeste oratoire que fut dite la messe lors des travaux de reconstruction de l’église paroissiale au chef-lieu, en 1870.
Deux fêtes étaient particulièrement en honneur à la chapelle du Mas. D’abord La Visitation, le 2 juillet, qui est la fête votive du hameau. « Il y a une cinquantaine d’années », explique Chabau en 1888, « on évitait généralement d’atteler les bestiaux ce jour-là ». La seconde est celle de la Nativité de la Vierge, fêtée par l’ensemble de la paroisse d’Auzers à l’exception du bourg d’Auzers lui-même, qui a adopté la Saint-Pierre.
Les deux fêtes du Mas sont matérialisées encore aujourd’hui par deux tableaux de qualité, conservés dans la chapelle, et qui ont été donnés par l’abbé Sabatier, vicaire à Chaillot et originaire de la paroisse. Ils représentent la Visitation et la Nativité.
Selon la tradition, la statue vénérée dans la chapelle fut cachée à la Révolution pour la protéger d’un groupe de profanateurs. Cette statue aurait remplacé une Vierge noire disparue à une époque inconnue.
Voilà pour les origines de la chapelle et du pèlerinage, telles que l’abbé Chabau nous les rapporte. Bien qu’il soit plus une œuvre de dévotion et de poésie que d’archéologie, le livre de l’abbé Laurichesse nous fournit quelques informations supplémentaires. C’est sur un terrain donné par la famille Mailhes qu’il fut décidé de reconstruire la chapelle, à proximité d’un champ appelé le cimetière, où les travaux de terrassements n’ont pourtant déterré aucun ossements. Déplacement limité, en réalité, « car c’est à peine si elle a tourné sur elle-même, du côté du midi » (p. 24). Rejetant toute description technique, l’abbé Laurichesse nous livre seulement ces quelques phrases : « La nouvelle chapelle de Notre-Dame du Mas est romane, d’un style très pur, et l’on a bien fait de préférer ce style à tout autre. Ces lignes courbes, ces demi-ronds, ce plein cintre, imités du firmament lui-même, s’harmonisent mieux avec la dureté de notre ciel. Il y a chez nous peu d’églises gothiques : l’ogive, svelte, déliée, nerveuse, sorte de dentelle en pierre, est trop fine, trop délicate pour notre climat de fer. Elle dirait qu’elle frissonne , qu’elle tremble, et nous conjurerait de la vêtir pour l’amour de Dieu. Essayez donc de transporter une plante des tropiques dans les régions glacées du nord ! ». Au contraire, dans le nouveau sanctuaire, « rien n’a été épargné pour atteindre les dernières limites du fort et de l’indestructible ».
L’abbé Laurichesse est un peu plus précis à propos des chapiteaux, et c’est heureux pour nous : « Les chapiteaux du portail et de la nef rendent hommage au talent de M Ribbes (sic), de Mauriac (…). Ce ciseau très habile a écrit, si l’on peut parler ainsi, des pages remarquables qu’il aurait dû signer. Certes, la modestie est une belle vertu, mais on peut savoir ce que l’on vaut et même le faire savoir aux autres, sans être orgueilleux » (p. 30). Le maçon fut Pierre Sep, originaire de Marcillac en Limousin mais travaillant en Auvergne depuis vingt ans ; le baron Joseph d’Auzers, président du conseil de Fabrique et châtelain local, en fut l’architecte bénévole. Le tout coûta vingt mille francs, qu’il fallut trouver sans le secours de l’Etat ni même de la commune. On sent, à lire l’abbé Laurichesse entre les lignes, que les avis n’étaient pas tous favorables à cette reconstruction, surtout après celle de l’église paroissiale en 1870. Mais les paysans se firent ouvriers, et la famille d’Auzers fournit des sommes considérables. Les treize prêtres originaires d’Auzers alors vivants furent également mis à contribution (dont deux abbés Moulier, curés de Montboudif et de Saint-Pierre et originaires respectivement de Marladet et Toulat). La construction dura près de deux ans et l’inauguration eut lieu le 13 septembre 1891. Ce jour là, de six heures du matin jusqu’à midi, plusieurs prêtres venus à Auzers comme en pèlerinage se succédèrent à l’autel.

_______________________________________

Description architecturale

_______________________________________


La chapelle mesure intérieurement treize mètres sur six. La nef de deux travées est terminée par un chœur-abside demi-circulaire dont l’entrée, moins large que la nef, figure un arc triomphal saillant, qui insiste sur la distinction de la partie « profane », ouverte aux fidèles, et de la partie sacrée. La « table de communion » (c’est-à-dire une grille) matérialise en l’accentuant cette séparation. Quatre fenêtre éclairent la nef, et deux le sanctuaire, placées latéralement. L’abside est voûtée en cul-de-four. L’arc triomphal, comme les six baies, sont en plein cintre, selon la formule romane, mais les voûtes de la nef sont à croisées d’ogives, seul écart avec le style néo-roman consciencieusement adopté par ailleurs. Faut-il parler chez l’architecte d’imprécision ou de méconnaissance ? Faut-il au contraire admettre qu’une voûte en berceau a paru trop simple, pas assez « habillée », et que cet écart est assumé ?
Ces voûtes retombent sur de fines colonnettes aux angles de la nef, et, au milieu, sur trois colonnes fasciculées. Tous les chapiteaux sont ornés, de même que les clefs, dont l’une accueille le monogramme de la Vierge (lettres « MA » enchevêtrées). Sur les chapiteaux près de l’entrée, nous reconnaissons un cœur enflammé et une tête féminine couronnée. Sur les chapiteaux du fond de la nef, à gauche, deux quadrupèdes s’affrontent de part et d’autre d’un feuillage, surmontés d’un décor de palmettes ; à droite, une simple rangée de feuilles au registre inférieur est couronnée d’une volée d’arcatures. Ce sont surtout les deux chapiteaux du doubleau central qui méritent une attention soutenue. Leurs cinq faces accueillent en effet un riche décor : à gauche, deux têtes grotesques reposant sur des feuillages encadrent une tour sur la face centrale ; la figuration d’un ange (ou plutôt d’un putti) et d’une chapelle occupe les facettes côté entrée, tandis que côté chœur on voit une étoile et une rose épanouie. Le chapiteau qui lui fait face montre, côté entrée, un personnage encadré par deux griffons anguipèdes, et côté chœur, un ange en prière devant l’agneau pascal, nimbé et portant une croix. Un motif de pomme de pin sépare ces deux scénettes. On peut assez facilement deviner la signification de ces motifs. Les deux petits chapiteaux du fond de la nef semblent en effet purement décoratifs, mais les deux de l’entrée – Sacré-Cœur et femme couronnée – correspondent à la Vierge et au Christ. Le chapiteau médian, à droite, montre assez clairement un pécheur puni par deux animaux monstrueux, tournés côté nef, et côté chœur l’adoration du Christ Sauveur, selon une symbolique aussi simple qu’efficace. Son pendant, à gauche, illustre les litanies de la Vierge, prière composée d’une suite de métaphores : la Vierge est comparée à une étoile, une rose, une tour, une chapelle, etc.
Notons que ces chapiteaux en pierre ont été pour la plupart recouverts d’un badigeon, mais une main aussi bien intentionnée qu’intelligente – ce n’est pas toujours le cas – a marqué les reliefs d’un trait noir, permettant ainsi une lecture aisée des motifs. Tous ces chapiteaux, comme tous ceux de l’extérieur, sont de la main du sculpteur Jean Ribes de Mauriac. Extérieurement, la chapelle affiche un plan simple mais non rébarbatif et d’excellentes proportions. La façade est percée du portail et d’une petite rosace ; elle est couronnée par un clocheton à ouïe unique. Le chevet demi-circulaire, plus étroit et plus bas que la nef, suffit à donner une indéniable allure d’église au petit édifice, mais la bonne idée de l’architecte aura surtout été de flanquer de six contreforts le parallélépipède de la nef, lui fournissant ainsi rythme et animation, d’autant que les contreforts d’angle sont placés de biais de façon très dynamique. L’impression générale est donc celle d’un mélange harmonieux d’élégance et de robustesse.
Le décor extérieur n’a pas été négligé, au contraire. Tandis que les fenêtres sont nues à l’intérieur, elles s’ornent à l’extérieur de colonnettes à chapiteaux supportant un ou deux boudins (un pour les quatre fenêtres de la nef ; deux pour celles du chevet). Le portail adopte cette même structure, avec ses deux colonnes de part et d’autre de la porte, supportant deux boudins par l’intermédiaire de quatre chapiteaux. Tous les éléments sculptés sont différents et de facture soignée, selon l’habitude de Ribes. Au portail, deux chapiteaux à feuillages encadrent, à gauche : deux serpents se disputant une pomme (raccourci du péché originel), et à droite : deux volatiles affrontés. Sur les deux baies de la nef au sud : feuillages et animaux partageant une tête unique ; animaux anguipèdes liés au niveau du cou et feuillages. Sur la première baie du chevet : masques humains (une femme et un homme) ; tête de lutin aux oreilles démesurées ; volatile (?) faisant face à un animal à long museau. Sur la seconde fenêtre : visage entouré de feuillages ; pomme de pin ; feuillages. Enfin sur les deux baies de la nef côté nord : volatiles liés par le cou ; feuillages ; deux animaux se faisant face (dont un loup ou un renard), et personnage aux jambes démesurément allongées, qu’il maintient fermement le long du corps, et terminées en feuillage.
L’inspiration est multiple. Remarquons d’abord qu’il n’y a pas de scène strictement religieuse. L’extérieur est le monde de la faune, de la flore, de la fantaisie et même de la monstruosité ; le monde quelque peu inquiétant de la nature débridée d’où Dieu est absent. Le dernier personnage est très clairement une sirène romane revisitée, avec ses deux queues de poisson maintenues le long du corps. La terminaison feuillagée se retrouve d’ailleurs dans la basilique de Mauriac, dont Ribes s’est probablement inspiré. Les scènes mettant aux prises des animaux ne sont pas les plus simples à décrire, mais le thème de la lutte et du monde animal évoque assez clairement, derechef, le monde profane, abandonné de Dieu et voué aux instinct et au conflit, ce que confirment les personnages monstrueux. Là encore nous retrouvons le modèle roman, puisque ce thème est un classique des chapiteaux du XIIe siècle, en Haute-Auvergne comme ailleurs.

_______________________________________

Le mobilier

_______________________________________


Comme mobilier notable, citons l’excellent confessionnal de Jean Ribes, les deux tableaux d’Oscar de Coudray et, bien entendu, la statue du pèlerinage, touchante pièce de bois du XVIIIe siècle, un peu rustique, un peu populaire, ce qui précisément lui donne tout son charme.
Les deux tableaux représentent la Nativité de la Vierge et l’Annonciation. Ils ont été pour la première fois publiés dans l’ouvrage de Pascale Moulier consacré à la peinture religieuse de Haute-Auvergne (voir référence ci-dessous), mais un éclairage insuffisant n’avait pas permis de lire la date et la signature, il est vrai difficilement accessibles, figurant sur la tableau de l’Annonciation : « Oscar de Gaudray, 1855 ». Pour le reste, il y a peu à ajouter au travail de Pascale Moulier, auquel je renvoie. Signalons que l’un des personnages porte, autour du cou, l’inscription « Oscar (de) Gaudray », ce qui semble indiquer qu’il s’agit d’un autoportrait. Ce petit détail donne un surcroît de valeur à ces deux toiles de bonne facture (contrairement à l’avis plus que contestable de l’abbé Laurichesse, cité plus haut). Une restauration de ces tableaux est prévue.
Le confessionnal n’a pas encore fait l’objet d’une attention équivalente. Sans doute parce que le « menuisier » qui en est l’auteur n’avait pas été identifié. Il s’agit de Jean Ribes, l’artiste qui a également réalisé l’ensemble des chapiteaux de la chapelle ainsi que le portail et les stalles de l’église paroissiale d’Auzers, en 1886. Excellent sculpteur, signalé comme tel par l’abbé Laurichesse dans sa brochure, il a réalisé un grand nombre de retables, stalles, autels, chaires, fonts baptismaux ou bénitier à travers le Cantal, surtout dans l’arrondissement de Mauriac dont il était originaire et où il installa son atelier. Préparant sur cet artiste totalement méconnu un ouvrage que j’espère assez complet, je me bornerai ici à insister sur la qualité de son œuvre. Le confessionnal de Notre-Dame du Mas, comme les chapiteaux du reste, est en effet d’une excellente facture. Soigné dans les moindres détails, il mériterait à lui seul une visite attentive. Il faut admirer son architecture néo-romane, ses formes parfaites, ses éléments de décor nombreux et même envahissants, selon l’habitude de l’artiste, ses petits chapiteaux ou culots figurés, imitant les vrais en mêlant vérité archéologique et fantaisie. On est loin, très loin d’un simple meuble de série, comme il en existe tant dans les églises. C’est au contraire une véritable église miniature, en somme, avec maints détails délicats ou savoureux, et assurément l’un des plus beaux ornements de cette chapelle du Mas déjà si intéressante et émouvante par ailleurs.

_______________________________________

Conclusion

_______________________________________


La chapelle Notre-Dame du Mas est un petit chef-d’œuvre, nous osons le mot. Architecturalement, elle témoigne du goût particulier de la fin du XIXe siècle pour le style néo-roman, alors jugé spécialement adapté à la rusticité du Cantal. Mais la chapelle, par son élégante chétivité et ses formes à la fois robustes et subtiles, présente une beauté intrinsèque et peut séduire par elle-même. Nul besoin de longs discours et de savantes explications pour ressentir une émotion vraie face à ce petit morceau de grâce enserré au cœur de la campagne auvergnate.
Chef-d’œuvre, elle l’est encore par la profusion et la qualité de ses décors et notamment des vingt-six chapiteaux qui ornent fenêtres, portails et colonnes, sans oublier le confessionnal que nous devons également à Jean Ribes, artiste aussi méconnu qu’inspiré. Nous ne trouvons pas beaucoup d’édifices, dans le Cantal et ailleurs, qui en si peu d’espace renferment autant de choses à voir et à admirer.
Par sa situation, son architecture et son décor sculpté, la chapelle du Mas est donc à classer définitivement dans la catégorie des œuvres dignes d’être protégées, mises en valeur et amoureusement transmises à nos descendants.

________________________________________

Sources et bibliographie

________________________________________


- Jean-Baptiste Chabau, Pèlerinages et sanctuaires de la sainte Vierge dans le diocèse de Saint-Flour, Paris-Aurillac, 1888, p. 117-128.
- Abbé Laurichesse, Le nouveau sanctuaire de Notre-Dame du Mas, Saint-Flour, 1891 [ouvrage peu informatif mais d’une extraordinaire poésie].
- A. Borne, Monographie de la paroisse d’Auzers, 1912, cahier manuscrit conservé aux archives diocésaines de Saint-Flour.
- Pierre Moulier, Eglises romanes de Haute-Auvergne, I, Le Mauriacois, éditions Créer, Nonette, 1999, notice sur la chapelle du Mas aux pages 142-143.
- Pierre Moulier, « Eglises néo-romanes du Cantal », Patrimoine en Haute-Auvergne n°5, 2005, p. 7-38.
- Pascale Moulier, La peinture religieuse de Haute-Auvergne, Brioude, 2007, photographies et notices p. 211 et 228 [le village du Mas est attribué par erreur à la commune de Trizac].
- Pierre Moulier, Jean Ribes, un sculpteur à Mauriac en 1900, à paraître en 2009 aux éditions Cantal Patrimoine.


 

 

 

plan sommaire de la chapelle

 

vue sur l'arc triomphal

 

chapiteau gauche de la nef

 

chapiteau droit de la nef

 

chapiteaux du portail

 

chapiteau d'une fenêtre à l'extérieur

 

Toile de l'Annonciation

 

Toile de l'Annonciation, détail

 

le confessional de Jean Ribes

 

détail du confessional